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Lettre à la maladie

Clouée au lit pour la journée par une gastro, j'avoue avoir hésité à partager ma déclaration du jour... et pourtant, oui, j'avoue, c'est à la maladie que cette nuit j'ai dit :

je t'aime, je te comprends. Et je te remercie.


Car ce que tu m'apprends, et à chacune de nos rencontres, c'est que les mécanismes de défense de mon corps sont toujours bien portants, toujours prêts à m'aider à me débarrasser d'un élément néfaste que je n'avais pas pu, sans toi, identifier comme tel.

Alors merci à toi, chère maladie, de m'imposer ton rythme : ce temps de repos que je n'ai pas su prendre lorsque tu m'envoyais toutes sortes de signaux en panneaux lumineux. Merci chaque fois de m'obliger à arrêter ma course et à prendre le temps de regarder la route, avant que mes petites sorties de piste ne me conduisent dans des ravins plus épineux.

Souvent j'oublie, chère maladie, que quand j'ai le courage de t'écouter vraiment tu m'apprends à identifier mes limites et à mieux me connaître, pour me permettre de devenir à chaque nouvelle guérison un peu plus autonome dans ma vie quotidienne.

Je t'admire, chère maladie, d'avoir bien voulu prendre la forme la plus détestable au monde pour me rappeler que je devais m'émanciper de toi. Pour m'apprendre à devenir mon propre guérisseur, et ne plus avoir besoin, à terme, de la violence de tes rappels pour vivre dans la paix et la santé intérieures.

J'espère, chère maladie, que nous pourrons un jour vivre une belle relation d'amour, déliée de toute dépendance, dans laquelle nous pourrons nous regarder l'une l'autre et nous aimer d'un simple sourire, à distance.


Ma-non-nauséeuse

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