Cascade célèste et cris d'oiseaux
- Manon
- 17 janv. 2016
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En dessous de chez moi, comme presque chaque soir, le bruit de la fête remplit l'espace. Aux éternels rires, cris, klaxons, choeurs d'anniversaires et échos de basses psalmodiques, j'adresse un poème tombé du ciel.
L'enveloppe virvolte et se pose sur le trottoir, à l'abris des crissement de roues. Elle disparait bien vite et me réconcilie avec tous ces oiseaux nocturnes qui m'amusent ou me désolent et m'empêchent de dormir.

Et moi maintenant tout entier dans la cascade céleste, enveloppé dans la chevelure de l'air ici, l'égal des feuilles les plus lumineuses, suspendu à peine moins haut que la buse regardant écoutant - et les papillons sont autant de flammes perdues, les montagnes autant de fumées- un instant d'embrasser le cercle entier du ciel autour de moi, j'y crois la mort comprise Je ne vois presque plus rien que la lumière les cris d'oiseaux lointains en sont les nœuds la montagne? Légère cendre au pied du jour. Philippe Jaccottet, Leçons
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